Souvent, face à une obésité indésirable, nous cherchons à consulter un professionnel de santé pour qu’il nous aide à améliorer l’état de notre corps. Les règles les plus fréquemment prêchées aujourd’hui par ces spécialistes sont :
– Il faut faire des repas équilibrés .
– Il faut faire trois repas par jour et surtout ne pas en sauter.
– Il faut manger copieusement le matin et alléger le repas du soir.
– Il faut manger beaucoup de certains aliments qui ne font pas grossir et éviter tous ceux qui font grossir.
Face à cela, il est très légitime de se demander : Pourquoi les personnes obèses sous-régime même en suivant tous ces conseils perdent-elles le contrôle et tombent dans la suralimentation malgré qu’elles cherchent à maigrir ?
Etat actuel de la prise en charge de l’obésité
– Seulement 5% des personnes parvenaient à perdre du poids sans le reprendre après un traitement amaigrissant.
– Presque 90% des personnes qui perdent du poids le reprennent entre 2 et 5 ans.
– Les personnes les plus optimistes sont très satisfaites lorsque la rechute ne dépasse pas 75 à 80 % !!!
Quels sont les mécanismes cognitifs derrière les pensées des personnes obèses ?
La personne obèse tente de rester dans l’hypercontrôle de sa faim par plusieurs processus mentaux et mécanismes cognitifs dont on en énumérer les plus répondus :
– Proscrire partiellement ou totalement certains aliments considérés comme » grossissants « .
– Développer un système de gestion des » écarts » alimentaires, selon un système de punition-récompense.
– Mettre en place des stratégies d’évitement des situations dans lesquelles il existerait un risque de perte de contrôle ou de transgression des règles amaigrissantes (refus des invitations, des cérémonies ou des sorties avec les amis).
– L’installation d’un régime organisé, définissant précisément ce que l’on doit manger et ce qui est interdit, avec ou sans l’aide d’un professionnel de santé
Quelques pensées fréquentes chez la personne obèse sous régime alimentaire
Plusieurs pensées vont encadrer le comportement fragile de la personne obèse :
– « Si je mange beaucoup d’aliments autorisés, je n’aurai pas envie des aliments interdits ». Conséquence : perte de contrôle face à des aliments autorisés par le régime alimentaire prescrit.
– « Si je consomme un aliment interdit, je dois en manger beaucoup car je n’y aurai plus droit ensuite ». Conséquence : perte de contrôle face à des aliments interdits par le régime alimentaire prescrit.
– « Si je transgresse une fois les règles alimentaires imposées par le spécialiste, ce n’est plus la peine de continuer de fournir l’effort car ça ne sert à rien.
Trois Conséquences néfastes des pensées de la personne obèse sous régime alimentaire :
• Frustration et compulsion :
La lutte permanente du sujet contre ses envies de manger provoque une frustration qui se transforme ensuite en une compulsion d’autant plus importante que la frustration aura été longue et péniblement vécue.
• Privation exagérée
À l’opposé, la culpabilité conduit le mangeur restreint à tenter de surcompenser ses écarts alimentaires par une privation exagérée, sans rapport avec la régulation physiologique exigée par le spécialiste, mais davantage proportionnelle à l’intensité de la culpabilité ressentie.
• Troubles émotionnels et de comportement (La frustration est aussi une émotion !!) Malheureusement, l’aggravation de troubles du comportement alimentaire provoque aussi une baisse de l’estime de soi, une labilité de l’humeur, des états dépressifs, une augmentation de l’impulsivité, des troubles anxieux et des troubles obsessifs-compulsifs.
Vers une nouvelle approche Neurocérébrale : Le Neurofeedback
La perte de contrôle alimentaire nécessite une thérapie qui traite l’origine de ce comportement et non pas les facteurs externes à la personne obèse.
La désinhibition est un état de non contrôle cérébral dans lequel la personne est incapable de résister à la pulsion de plaisir qui la pousse vers le ses envies.
La neuroanatomie fonctionnelle du cortex nous apprend que l’inhibition est gérée au niveau du cortex frontal. Lorsque le cerveau est lieu d’une anomalie cérébrale, la zone frontale n’arrive pas à inhiber le comportement indésirable et le sujet sera donc incapable de freiner ses pulsions.
La bonne nouvelle, c’est que nous pouvons actuellement remédier à cette anomalie cérébrale et libérer la personne obèse de la souffrance dans laquelle elle est confrontée quotidiennement. Depuis quelques années maintenant, les troubles alimentaires sont traités grâce à une thérapie appelée le Neurofeedback qui consiste à réguler et harmoniser les parties du cortex présentant des anomalies cérébrales à l’origine du trouble alimentaire.
Après plusieurs séances hebdomadaires, la personne obèse commence à maitriser ses envies et ses pulsions. Cela lui permet d’une manière générale de suivre son régime alimentaire sans craindre une rechute ou un effondrement de ses efforts après une perte de contrôle alimentaire.